Je termine la lecture des Eclaireurs d'Antoine Bello (1). Sans avoir lu le premier tome les Falsificateurs. Et j'ai envie d'écrire quelque chose de ce qu'il en persiste comme impression. Avec un clin d’œil amical à Abige Muscas dont on espère toujours le retour.
Un parcours de quelques grands évènement qui ont animé l'actualité internationale et surtout les USA de septembre 2001 à la l'entrée en guerre avec l'Irak. Un fragment d'histoire récente revue sous le prisme de l'amusant Consortium de Falsification du Réel dont les employés dispersés dans le monde entier s'emploient à monter des scénarii plus ou moins farfelus en falsifiant les données existantes sans objectif bien clairement défini. Jusqu'à ce que le CFR soit confronté à une falsification encore plus énorme: celle de l'administration Bush créant de toute pièce les chefs d'accusation contre l'Irak... sur fond d'enquêtes et d'espionnage croisé.
Un texte alerte et fluide cependant un peu lourd quand il s’appesantit sur l'analyse philosophico- psychologique de la vérité, de la réalité, maquillées pour entretenir les populations dans des croyances factices par les acteurs de la société du spectacle (à la Debord, à relire toujours). Populations - en l'occurrence citoyens américains, présentés comme spectateurs assurés qu'un jour justice - ou histoire ou jugement dernier - démêlera bien les fils ou le bon grain de l'ivraie. Même si le spectacle se solde par la perte de dizaine de milliers de vies humaines.
J'en conserve cependant une impression agréable sans doute parce qu'on évite les impitoyables clichés commerciaux des draps froissés par le héros avec une midinette, ou autres effets spéciaux intimistes, etc... Sans pour autant que le récit renforce l'impression d'une paranoïa globale "on ne peut croire personne , mon bon Monsieur". A lire donc pour un bon trajet en transports en commun.
Antoine BELLO, les Eclaireurs, Gallimard, 2009.
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