samedi 9 mars 2013

La ballade de l'impossible Haruki Murakami

Le roman s'attache au souvenir des deux premières années de faculté d'un étudiant en suivant la relation fragile qu'il entretien avec une fille qui vit dans un univers lointain du sien.
Lui même  traverse comme malgré lui les découvertes des personnalités des filles, les caractères des autres étudiants du foyer, la ville et ses espaces de la nuit.

Faut il être prétentieux ou terriblement innocent pour oser écrire quelque chose d'un roman si habilement conçu. D'un auteur si reconnu. Tant pis je me lance dans le grand bain avec l’appétit de qui découvre tout avec de grands yeux comme si n'avait existé avant lui. C'est sans doute le cas .

Le roman - pourtant bien dense - semble ne jamais abordé l'intrique qui finalement ne s'offre pas plus que la vie ne peut être prédéterminée, construite et reste subie par le personnage principal.

Constamment guidé par le fil directeur de ses relations et rencontres, bouleversé par les émotions et sentiments que  ces expériences suscitent en lui, on revit avec le personnage principal ces années troublantes d'université, coupés du cordon ombilical familial et scolaire, devant assumer solitude et personnalité qui se découvre à travers l'expérience intime des autres.

Et bien sûr les questions abyssales de la vie: l'amitié et l'amour, la vie et la mort, la solitude et les relations, l'habituel de son quotidien et l'inimaginable univers des autres... bref cette entrée dans la vie, la sortie du nid si risquée/mortelle - chez la plupart des espèces dont les humains - mais en contre point si triste et si enthousiasmante/mée. Le tout sur le fond des années 70 qui ont autorisé une liberté d’agir et d'être sans trop s'embarrasser du passé.

C'est sans doute pour l'évocation si tendre de cette fraiche ambiance des années 70 et d'université que j'ai le plus apprécié ce roman. J'ai du m'y tenir dans sa première moitié pour ne pas abandonner un fil directeur trop ténu. Une sensation de bien être persistante m'a accompagné après avoir tourné la dernière page. Et peut être une invitation à reprendre ma vie à l'éclairage de ces années pour rester jeune, pour toujours.

Illustration avec une photo de Berni Stéphanus : http://www.stephanus.com/

vendredi 8 mars 2013

Journée de la femme épigénétiquement reconnue

Pour fêter ce 8 mars, j'ai retenu un évènement.
L'ouverture de la nouvelle chaire d'épigénétique au collège de France par Edith Heard qui dirige une unité de Génétique et biologie du développement (CNRS, INSERM,Institut Curie).
Epigénétique dont on attend avec impatience des éclaircissements sur la manière dont l'environnement influe sur les transmissions héréditaires. En particulier cette manière bien particulière qu'ont les mères de faire exprimer, chez leur enfant, certains gênes parmi tout le potentiel hérités des parents.
De même attend on plus de clarté sur les transmissions non chromosomiques - dont l'imposant apport cytoplasmique de l'ovule - pour en finir avec le culte de l'ADN modelé sur le modèle social du couple bipolaire mâle femelle qu'on traine depuis la nuit des religions. 
 
Coups d’œils et clins de chapeaux multiples aux femmes.